Ravitaillement du palangrier Cap Horn 1

Dans la matinée, profitant d'une fenêtre météo très favorable, le palangrier Cap Horn 1 de l'armement SAPMER a mouillé devant les appontements du port pétrolier de Port-aux-Français afin d'y bénéficier à son tour d'un ravitaillement en gazole.

En mer depuis 10 septembre, le navire de pêche pourra ainsi poursuivre sa marée après avoir recomplété ses soutes de 50 m3 de gazole routier. Pour procéder à cette opération, une manche souple, disposée sur un enrouleur, est établie entre les appontements et le palangrier. Après s'être assuré de l'étanchéité de celle-ci  durant de longues minutes en y mettant de l'air sous pression, le gazole peut être transféré jusqu'à un débit de 24 m3 / heure.

Des bouées sont fixées à des distances régulières sur la manche de gazole afin de s'assurer qu'elle demeure en surface (ou proche de celle-ci) pour ne pas prendre le risque de se retrouver coincée par des obstacles sur le fond. En fin de ravitaillement, de l'air sous pression est à nouveau insufflé dans la manche de gazole durant 10 minutes afin de supprimer tout le gazole qui pourrait encore s'y trouver après l'arrêt des pompes. Toutes les précautions sont ainsi prises afin de ne prendre aucun risque pour l'environnement.

"Manips" hivernales (suite)

Une manip ECOBIO (ECOsystèmes et BIOdiversité) a été menée récemment par une équipe de quatre Volontaires en Service Civique (VSC) sur la presqu'île Ronarch. Au-delà de son intérêt scientifique, celle-ci a également permis de prendre de très belles photographies permettant à nouveau d'illustrer la réalité du terrain lors de la réalisation de manips hivernales sur l'archipel de Kerguelen.

L'expérience accumulée par les jeunes VSC en poste sur l'archipel depuis quasiment un an leur permet d'accomplir en sécurité leurs manips, même lorsque les conditions environnementales deviennent plus difficiles sur le terrain.

Très nombreux ces dernières semaines, les épisodes neigeux sont dorénavant plus rares. A l'approche de la campagne d'été, les manips se feront moins difficiles même s'il n'est jamais neutre de "partir en manip" dans l'archipel de Kerguelen. Des protocoles de sécurité sont bien sûr en place afin d'éviter la survenance d'un accident qui, dans un archipel aussi isolé, s’avérerait nécessairement difficile à gérer.

Ravitaillement du palangrier Albius

Ce matin, les marins de la mission 72 ont procédé à leur première opération de ravitaillement en gazole au profit d'un navire de pêche, le palangrier Albius de l'armement SAPMER.

Sept navires français basés à la Réunion sont autorisés à pêcher la légine dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), plus précisément dans les zones économiques exclusives de Crozet et des Kerguelen. Ceux-ci peuvent bénéficier du soutien des hivernants de Kerguelen aussi bien pour un ravitaillement en gazole comme aujourd’hui que pour une assistance médicale, la pêche étant un métier particulièrement accidentogène.

L'avitaillement ainsi réalisé (50 m3 de gazole délivrés) va permettre à l'équipage de l'Albius de prolonger sa marée de pêche dans la zone.

 

"Manips" hivernales

Depuis le début du mois de septembre, les manips scientifiques rythment à nouveau la vie des hivernants sur les Kerguelen. Les jeunes volontaires du service civique (VSC) recrutés par les TAAF ou l'IPEV passent à nouveau beaucoup de temps sur le terrain afin de suivre les différents programmes dont ils ont la charge. Ceux-ci sont régulièrement accompagnés par le personnel de soutien de la base qui vient compléter l'effectif nécessaire aux opérations devant être réalisées sur le terrain. Quelles que soient la nature du terrain et les distances à parcourir, toutes les progressions s'effectuent systématiquement à pieds.

Si tous les esprits sont tournés vers la future campagne d'été, les conditions environnementales rencontrées sur le terrain ces dernières semaines n'ont pas toujours été très clémentes n'entamant en rien l'enthousiasme de "manipeurs" toujours ravis de découvrir des paysages majestueux.

Rivière glacée

Traversée à pieds nus d'une rivière glacée

Progression difficile dans une forte épaisseur de neige

Archipel du vent, les Kerguelen subissent presque en permanence du vent très fort. Celui-ci lève parfois un blizzard qui vient compliquer toute progression.

Inauguration du nouveau site Galileo « Kerguelen new site »

L’EUSPA (European Union Agency for the Space Programme) vient d’annoncer la validation officielle de la phase « infrastructures / équipements » de la nouvelle station Galileo de Kerguelen. C’est le franchissement d’une étape importante pour un projet stratégique impliquant fortement les équipes en poste sur l’archipel. 

Les missions 70 et 71 se sont notamment remarquablement impliquées dans la construction de cette nouvelle station et la mission 72 poursuit dorénavant sur la même dynamique sur le chemin de la mise en service opérationnelle de cette station. 

Comme d’autres territoires français ultra-marins, les Kerguelen bénéficient d’une position stratégique privilégiée concernant le suivi satellitaire ce qui en fait un site de choix pour un projet ambitieux comme celui de Galileo.

Lancé en 2003 par l’Union européenne, Galileo vise à garantir l’autonomie dans le domaine du positionnement par satellites (radionavigation) face aux systèmes américain (GPS), russe (GLONASS) et chinois (Beidou). Ce projet européen de système de positionnement est destiné à être couramment utilisé dans les transports maritimes, aériens et terrestres, les opérations de secours et de sauvetage (dans ce domaine, la localisation passe, en moyenne, de 3 heures à seulement 10 minutes une fois la balise de détresse activée), les travaux publics, la prospection pétrolière, l'agriculture, ou tout simplement associé à la voiture ou au téléphone mobile dans la vie de tous les jours. 

On peut noter que les premiers services de ce système sont opérationnels depuis 2016. À l’heure actuelle et même si son déploiement n’est pas encore totalement terminé, le système Galileo offre la plus grande précision de positionnement par rapport à ses concurrents ainsi, pour le grand public, la précision est de l’ordre d’un à deux mètres.

Formations médicales pour les nouveaux hivernants

Nouvelle mission, nouveaux personnels et donc nouvelle équipe d’aides médicaux. 

Marie, Bibette (médecin adjoint) et Baptiste, Bib (médecin), enseignent tout d'abord les gestes de premiers secours à tous les nouveaux arrivants. Cette formation est un préalable à toute sortie sur le terrain : les manips.

Le grand isolement de l'archipel des Kerguelen (pas d'aéroport, environ une semaine de mer pour rejoindre la Réunion soit deux semaines pour réaliser un aller-retour en cas de montage d'une mission d'évacuation médicale dédiée) amène par ailleurs à prendre des mesures vraiment particulières dans les districts car nous devons avoir la plus grande autonomie possible.

Des volontaires sont ainsi recrutés pour former une équipe d’assistants dont l’aide sera précieuse en cas de problème de santé important nécessitant une intervention chirurgicale ou des gestes de réanimation (ces situations pourraient se produire pour un hivernant mais également en cas d'assistance médicale apportée à l'un des bâtiments de pêche autorisés à opérer dans la zone économique exclusive de Kerguelen. La pêche, surtout dans ces mers difficiles, est en effet un métier très accidentogène).

Les aides médicaux apprennent comment se comporter dans un bloc opératoire pour respecter les règles d’asepsie (afin d'éviter les infections) et ils sont formés sur des gestes techniques précis (préparer le matériel pour perfuser, pour ventiler le patient, préparer les médicaments à injecter, mettre en place les champs opératoires, passer les instruments chirurgicaux, etc.). Ils sont également formés au fonctionnement des différents appareils de l’hôpital (électrocardiogramme, radiographie, automates d’analyses sanguines, etc.).

Une fois ces compétences acquises des exercices grandeurs natures sont réalisés.