Bienvenue sur le blog officiel du district de Kerguelen, un des cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Ce blog est tenu par le chef de district depuis la base sur l'île de Grande Terre. Bonne lecture !
mardi 31 juillet 2018
lundi 30 juillet 2018
La bibliothèque de Port-aux-Français
Le bâtiment en pointe qui accueille l’actuelle
bibliothèque de Port-aux-Français est celui de l’Ancienne Tour Météo. Cet
édifice, construit en 1956, fut un des premiers bâtiments de la base. Son plan,
signé par l’Architecte A. Bruyère date du 08 août 1950. Son ossature et sa
couverture sont faites de bois.
En 1072, la station Météo France déménage à
quelques kilomètres de la base, sur un site isolé de la perturbation des constructions.
Très rapidement, un coin livre y est installé. En 1975,
des bénévoles de la 25ème mission réalisent quelques travaux d’assainissement
et y plantent autour un parterre de gazon, faisant de ce geste un souhait de ne
pas voir ce bâtiment qui nécessite pourtant alors une réfection complète, être démoli.
Messieurs Basset et Meunier auront eu raison de cet acte.
Une réfection partielle est réalisée en 1982. La
salle de lecture est rénovée en 1989. En 2008/2009, un travail de restauration
la remet en état complet et une bibliothèque digne de ce nom y est installée.
Au premier étage, on y trouve un coin lecture et une exposition, peut-être prémices
à un futur petit musée…
La mission 69 prévoit la restauration de l’ensemble
de ses fenêtres afin de mieux l’isoler thermiquement.
Les jours de grand vent, il fait bon s’y blottir dans
l’odeur du bois et du papier, au milieu de ces milliers d’histoires d’hommes et
d’y entendre grincer le cœur de Port-aux-Français.
vendredi 27 juillet 2018
Eclipse Lunaire à Kerguelen
La nuit du 27 au 28 Juillet 2018, nous avons eu la chance d'observer l'éclipse lunaire depuis l'Archipel de Kerguelen par un ciel parfaitement dégagé.
A minuit, au milieu d'un ciel étoilé et au-dessus d'un parterre enneigé, le spectacle était à la hauteur !
Carine nous fait partager ses photos:
Les second jeux Australiques
Les sportifs s’affrontent à travers des challenges individuels et d’équipes, le district ayant accumulé le plus grand nombre d’épreuves gagnantes étant déclaré vainqueur.
Cette année, c’est le district de Crozet qui remporte haut
la main la compétition : bravo à eux ! Sur le district de Kerguelen,
Patrick s’est tout de même fait remarqué en remportant la compétition de
gainage en planche avec une durée de 14,07mn ! Quand à la Disker, elle
remporte la course de 6km féminine avec une durée de 14,45mn
Le mécanicien central de la mission 67, « Petit
Pascal » a réalisé un trophée : buste de manchot royal en origami de
métal. Lors de la cérémonie de passation sur le district pendant lesquels une
partie des vainqueurs étaient présents (rotation de relève du Marion Dufresne),
la Disker sortante a ainsi remis ce trophée au Discro sortant. Le buste de
manchot rejoindra son nouveau district d’appartenance à partir de l’OP3 et
jusqu’à la prochaine compétition…
Photos de Sébastien Derennes.
dimanche 22 juillet 2018
A l'écoute des dauphins de Commerson
Jean-Charles est agent de la Réserve naturelle des Terres Australes Françaises spécialisé en ornithologie et mammifères marins.
Débarqué au mois de Novembre 2017, il travaille pour un programme en partenariat entre la Réserve naturelle et le laboratoire ENSTA de Brest, sur l’enregistrement des sons émis par les dauphins de Commerson dans le Golfe du Morbihan.
Le Dauphin de Commerson est une espèce côtière, blanche et noire. Mesurant 1,7m maximum, il fait partie des plus petits dauphins au monde. Dans le sud de l’Océan indien, on le retrouve dans les eaux de l’archipel de Kerguelen où il occupe les zones peu profondes comme les baies, fjords et golfe.
Contrairement à certains autres dauphins, ils émettent des sons à haute fréquence qui ne peuvent s’entendre de l’oreille humaine. Il s’agit d’écholocations. Elles sont utilisées pour se déplacer et repérer les proies lors des phases de recherche de nourriture. Lorsque ces mammifères marins rencontrent un objet ou un animal, le son qu’ils émettent leur renvoi un signal leur permettant de se situer et d’agir dans l’espace.
Les dauphins de Commerson ne sont pas les seuls à émettre ce type de sons, d’autres espèces comme les marsouins et les cachalots utilisent la même technique.
Les sons émis sont enregistrés à l’aide d’un CPOD (enregistreur acoustique) immergé pendant trois mois à plusieurs mètres de profondeur.
C’est à bord de l’Aventure II que Jean-Charles, aidé des marins, réalise ses opérations d’immersion puis de récupération de l’appareil.
Une fois collectés, les résultats obtenus permettront d’avoir des informations sur le comportement des dauphins de Commerson de manière journalière et saisonnière dans le golfe du Morbihan et de définir l’utilisation fonctionnelle des différents sites étudiés.
Par ailleurs, afin d’accroitre les connaissances sur cette espèce, Jean-Charles réalise des biopsies à l’aide d’une arbalète non létale pour l’animal.
L’objectif est de prélever un échantillon de gras et de peau permettant d’effectuer des études génétiques sur la population de dauphins de l’archipel de Kerguelen. En effet, il existe une autre population de dauphins de Commerson, présente le long de la côte sud-est de l’Amérique du sud (Péninsule Valdés, Terre de Feu et îles Malouines).
Bien que morphologiquement différents -les dauphins présents à Kerguelen sont légèrement plus gros et plus foncés- des études de ce type sont nécessaires pour définir de manière précise le statut taxonomique des dauphins de Commerson du sud de l’océan indien.
Bien que morphologiquement différents -les dauphins présents à Kerguelen sont légèrement plus gros et plus foncés- des études de ce type sont nécessaires pour définir de manière précise le statut taxonomique des dauphins de Commerson du sud de l’océan indien.
Armé également d’un appareil photo, Jean-Charles immortalise les dauphins de Commerson afin d’en estimer la taille de population. Il réalise ainsi par « photo identification » un catalogue des différents dauphins observés, reconnaissables en fonction de leurs marques personnalisées : cicatrices ou zébrures blanches et noires du corps propres à chaque individu. Aujourd’hui, les effectifs de dauphins de Commerson dans le Golfe du Morbihan sont estimés entre 60 à 80 individus.
samedi 21 juillet 2018
Manip Top !
Antoine et
Jean-Baptiste travaillent entre autres pour un programme de suivi de la marée
de Kerguelen.
Le premier à l'aide de la lumière : un capteur laser est situé
à la verticale du point de mesure, il mesure alors le temps pour que la lumière
soit réfléchie à la surface de l'eau et en déduit la hauteur de l'eau.
Le
second, utilise la pression : dans un tube étanche dont l'extrémité est
immergée, les variations de pression donneront une indication des variations du
niveau de l'eau. Une antenne GPS fixe permet de synchroniser les mesures sur un
temps universel.
Ces données sont envoyées en temps réel au laboratoire LEGOS
qui les publie sur le site : http://www.legos.obs-mip.fr/observations/rosame.
En alimentant le réseau ROSAME, les marégraphes de Kerguelen permettent
d'évaluer l'évolution du niveau de la mer dans l'océan Indien mais aussi de
remonter des alertes tsunami.
Tous les mois, lors des grands coefficients de marées,
Jean-Baptiste et Antoine complètent les données de ces deux premiers marégraphes
en déployant une antenne GPS fixée à une bouée en forme de tripode: le niveau
de la mer sera déduit des variations d'altitude de la bouée.
Ils passent
également la journée à descendre toutes les heures lire l'échelle de marée de
la flotille.
Là, un manipeur munit d'une montre synchronisée sur le temps
universel leur rythmera le tempo de leurs mesures : « Top »
« Top » … et ce toutes les 5 secondes pendant 4 minutes. Ces mesures
additionnelles permettent de corriger les erreurs des marégraphes temps réel et
ainsi de fiabiliser les données.
vendredi 20 juillet 2018
Photos en baie Norvégienne au mois de Juillet
Vue sur le Château d'If en fonds |
La Baie Norvégienne, anciennement "Baie peu profonde" a été nommée ainsi par Rallier du Baty en 1908. Elle doit son nom à l'entreprise de cette nationalité, associée aux Frères Bossières qui s'est installée alors sur Port Jeanne-d'Arc afin d'exploiter l'huile de mammifères marins.
En route vers la Baie Norvégienne, à quelques kilomètres à pieds de Port-aux-Français, sur la Péninsule Courbet.
Vue sur les "créneaux du Château" |
Fusée météorologique du programme soviétique "FUSSOV" |
Marmitte de phoquier datant probablement du XIXème siècle |
Inscription à :
Articles (Atom)