jeudi 7 février 2019



Le 2 février avait lieu la journée mondiale des zones humides (JMZH).
Chaque année, cette journée commémore la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne.
La Convention de Ramsar, est un traité intergouvernemental mondial fournissant le cadre de l’action nationale et de la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides et de leurs ressources. C’est le seul traité mondial consacré à un écosystème particulier.







Les zones humides sont omniprésentes sur les Terres australes françaises, la pluviométrie y étant élevée et les influences océaniques importantes. Selon leur localisation, elles prennent la forme d’habitats divers : habitats herbeux, fell-fields, habitats boueux enrichis par la présence d’oiseaux et mammifères marins, communautés de fougères ouvertes ou fermées, tourbières, etc.

L’archipel de Kerguelen fait partie du site RAMSAR n° 1837. Ce dernier couvre l'intégralité du périmètre de la réserve naturelle des Terres australes françaises. 
Il représente  couvre une surface de 2 270 000 ha et a été inscrit le 15 septembre 2008.


Ces zones humides offrent des habitats aux oiseaux et mammifères marins, et permettent le développement d’espèces de flore et d’invertébrés. Les tourbières sont par ailleurs des lieux de fixation du carbone et d’épuration de l’eau. Ces zones revêtent, enfin, un intérêt culturel important, dans la mesure où elles représentent un des derniers lieux de « naturalité » au monde, qui conserve le caractère sauvage de son patrimoine naturel originel.

A la recherche de Ranunculus moseleyi
A l’occasion de cette journée mondiale, les agents de la réserve naturelle de Kerguelen ont proposé aux résidants de Port-Aux-Français une ballade guidée afin d’aller observer une de ces zones humides qui sont nombreuses à proximité de la base.

Durant cette excursion, ponctuée de nombreuses explications sur l’intérêt de ces espaces pour la biodiversité, les personnels de Kerguelen ont pu observer deux espèces emblématiques de ces zones humides de Kerguelen :  Le canard d’Eaton et la renoncule Moseleyi.



Photo Vincent Lachaussée RNN


Endémique des îles Kerguelen, Ranunculus moseleyi est observée exclusivement en milieu humide en bordure de mares ou d’étangs pouvant s’assécher temporairement.

                                                                                                                                                                      
photo Quentin Guibert RNN





Lui ausi endémique des archipels Crozet et Kerguelen, le canard d’Eaton est présent en hiver dans les zones humides côtières ou insulaires pour y occuper les prairies côtières avec plans d’eau peu profonds. En été, les individus se dispersent dans les terres et occupent une grande variété d’environnements humides (cours d’eau, lacs, mares, prairies humides, etc.).



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