mardi 31 décembre 2019

Meilleurs voeux 2020 de Kerguelen


La mission 70 de Kerguelen vous souhaite une bonne année 2020 !




Les fêtes et bons repas ont ponctué ce mois, notamment avec les soirées de Noël et du Nouvel An.  C’est l’occasion de saluer le travail de l’équipe cuisine qui régalent quotidiennement nos papilles. Pour les repas de fête ils nous avaient préparé magret de canard au foie gras, légine et gâteaux de noël.

L'équipe cuisine avant le coup de feu. De gauche à droite : Jérôme, Pâtissier, Cédric, second de cuisine, Vincent, chef, Yannis, service en salle

Et pour animer les soirées à Totoche, le bar, nous pouvons compter sur les talents d'animateur de Fabrice, l'un des responsables du bar.
Fabrice, le chef d'orchestre de nos soirées




mercredi 25 décembre 2019

70ème anniversaire de la création de la base de Port-Aux-Français


A l’occasion de l’OP4, nous avons eu le plaisir d'accueillir Mme et M. Collin, descendants de Francis Armengaud, administrateur adjoint de la première mission d’étude en 1949 et de la mission d’installation en 1950.  Il fut également le premier administrateur en chef de l’établissement permanent de 1951 puis de 1953 à 1955.  Le 19 décembre 2019 fut l’occasion de célébrer le 70ème anniversaire de la création de base en présence de ses descendants.
  
Pli philatélique 70ème anniversaire


Le 11 décembre 1949, l’aviso « Le Lapérouse » débarque une équipe chargée de préparer l’installation d’une première mission permanente à Kerguelen. Cette mission est dirigée par Sicaud, secondé par Francis Armengaud.



Le Lapérouse (source album photo de Pierre Sicaud, Archives Nationales d’Outre-Mer)


Ci-dessous un extrait du journal de mission :
Lundi 19 décembre 1949 :
« Toute la nuit, il y a neigé et nous nous réveillons au milieu d’une tempête de neige.  Nous reprenons notre route vers 07h30.  Nouveaux champs de rocs, route difficile au milieu de la tempête de neige, visibilité nulle.  Nous marchons au compas.
A 10h30, le temps se lève et nous apercevons les mâts du « La Pérouse » au mouillage. Nous arrivons au point reconnu à 10h30. Notre choix est fixé : les seuls terrains possibles sont ceux situés au Nord du Point Reconnu.  Nous nous installerons là.
Nous commençons le débarquement aussitôt après le déjeuner.  Avec le docteur Aretas, Olivier et Jalu, nous choisissons l’emplacement de notre camp.  C’est un plateau suffisamment défilé pour nous abriter des vents de noroit et suffisamment plat pour limiter au minimum les travaux de terrassement.
Olivier procède au piquetage du camp.  …. »
Port-Aux-Français était né.




Le choix de l’emplacement de la base est lié au désir d’implanter un terrain d’atterrissage à Kerguelen. En revanche, le mouillage est médiocre et les débarquements doivent être faits par beau temps.
Dans un premier temps, en 1951, un camp de tente a été implanté. Des bâtiments de type Fillod (du nom de son inventeur) ont rapidement été construits. En 1952, sept bâtiments sont achevés dont le bâtiment radio-météo qui a été érigé sous l’administration d’Armengaud, il a été réhabilité en 2010 en bibliothèque. Petit à petit, la base va se développer : constructions de nouveaux bâtiments, mise en place d’une flottille, d’un restaurant… Dans un courrier adressé à Pierre Sicaud le 3 septembre 1951 et conservé aux Archives Nationales, Francis Armengaud souligne les difficultés rencontrées pour la construction des bâtiments lors de l’hiver austral : « Le vent, la pluie, la neige entraient partout. La pluie mouillait les appareils, inondait la chaufferie, la neige se disposait sur la perceuse, le touret à l’atelier sans compter les antennes qui s’allongeaient par terre, le cuivre de la toiture qui voltigeait et bien d’autres choses du même genre. »

Un aperçu de la base en 1957-1958


La toponymie de Kerguelen rend hommage à « Francis Armengaud ( 1909-1961); le plateau à l’extrémité ouest de la Péninsule Courbet porte le nom de plateau Armengaud depuis la Commission de Toponymie de 1967.



Pli philatélique Francis Armengaud

Mme et M. Collin, descendants de Francis Armengaud, en compagnie du Disker
Merci à Laetitia Therond, responsable du patrimoine historique et culturel, à la Réserve Naturelle Nationale des Terres Australes Françaises, pour les références historiques.