Le Marion Dufresne vient de repartir avec 7 des nôtres mais nous a déposé une quarantaine de nouveaux personnels. Parmi eux, ceux qui vivront les prochains mois avec nous, jusqu’à notre départ.
Cette visite annuelle du
mois de Novembre prends le nom « d’OP3 », pour : troisième
opération portuaire de l’année.
Nous avons préparé cette
opération en amont.

Voilà pour ce qui sera
échangé du bateau à la base.

Nous avons également préparés d’autres « bigs bags » composé de « touques » (barils de plastiques) remplies de nourriture et outillages qui seront déposés par hélicoptères sur les sites éloignés. Ainsi, lors des prochaines « manips » le personnel y trouvera de quoi dormir, se chauffer et manger.


L’opération a durée 5
jours et la météo a été très favorable. Le vent fut faible toute la semaine et
bien que les premiers jours furent brumeux, le soleil a ensuite bien éclairé de
ses rayons notre archipel pour faire profiter à tous de ses merveilles.

Le dernier jour, le Marion Dufresne est parti dans le golfe pour se rapprocher des sites du sud. Le golfe ! Voie lactée de Kerguelen, parsemée de ses confettis stellaires. « Ile haute » domine avec ses 320m, « Ile longue » s’étends devant la presqu’ile Jeanne D’Arc, « Ile verte » est un ilot de 2km, toute verte, toute plate. C’est sur cette île que nous déposons Charlène et Samuel, tout juste descendus du Marion, pour un mois de vie à deux, sur 4km2, à étudier les pétrels bleus.
Ici et là, l’hélicoptère
s’envole, mouche à ailes papillonnant au-dessus de Kerguelen. Nous profitons d'ailleurs de sa présence pour déposer un personnel de la société "Antichute" au sommet du Radôme du CNES afin d'y fixer une corde qui le sécurisera lors de ses opérations de peinture à venir.

Les opérations sont un des temps fort de notre vie sur la base. Dans notre solitude, notre vie de communauté éloignée du reste du monde, apparaissent les autres, un reste du monde. C’est un sentiment ambivalent qui nous traverse alors. Revient doucement le plaisir de rencontrer des gens nouveaux, de retrouver des visages connus effacés de notre présent, de trouver dans sa chambre des paquets pleins de la vie qu’on a laissé là-bas et qui nous éclaboussent de bonheur.
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