
Tous ces programmes de recherches sont mis en œuvre sur
Kerguelen par l’IPEV : l’Institut Polaire Français. Chaque année, un comité scientifique international sélectionne un certain
nombre de programmes candidats à mener des recherches dans les TAAF sur leur
valeur scientifique. Ensuite, l’IPEV réalise une étude de faisabilité sur les
projets les mieux classés afin de soutenir ceux qui auront franchi cette double
évaluation avec succès. Il mettra ensuite en œuvre tout l’appui logistique
nécessaire pour que les opérations de terrain puissent se réaliser. Cela se
traduit par l’acheminement du matériel et des scientifiques dans les TAAF, puis
de la base vers les sites de manip. L’IPEV entretient et ravitaille un certain nombre de cabanes
réparties sur l’archipel permettant d’accueillir les scientifiques au plus
proche de leur site d’étude.
L’IPEV recrute également, chaque année et tous districts
confondus, une trentaine de jeunes scientifiques qui hiverneront pour le compte
d’un ou plusieurs programmes. Ils sont là en tant que volontaires au service
civique et resterons entre 12 et 16 mois sur le district.

Lors de l’été austral, nous accueillons de nombreux autres
scientifiques sous divers contrats allant du volontaire civique de 6 mois, CDD,
stagiaire, thésard, post-doctorant, chercheur ou collaborateur étranger. C’est
alors l’occasion de mener de front les recherches dites d’observatoires sur le
long terme ainsi que des protocoles de manip visant à répondre à une
interrogation à plus court terme.

L'IPEV affréte également le
Marion Dufresne pour réaliser une campagne océanographique de grande ampleur de
plus d’un mois (Janvier-Février) dans le sud de l'Océan Indien et donc dans les
environs des îles australes.
Les opérations à bord de ces 2 navires sont
dirigées à ces moments là par les scientifiques et peuvent être couplées à des
travaux à terre. Par exemple la campagne MYCTO 3D réalisée en janvier 2014
avait pour but de prélever de la biomasse dans les zones de nourrissage des
manchots royaux. Il a fallu équiper une dizaine de manchot de balises et sondes
pour déterminer où et quand ils se nourrissaient
pour aiguiller le Marion Dufresne sur quelles zones il devait mettre le chalut
à l’eau pour prélever effectivement le type de poisson, d’algue ou de plancton
se trouvant dans la zone. On peut à partir des résultats, déterminer les
conditions propices au nourrissage des manchots royaux et ainsi comprend
l’impact que peuvent avoir les pêcheries ou le réchauffement climatique sur
l’espèce entière.

Pour me contacter rien de plus simple : gener@kerguelen.ipev.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire