mardi 7 octobre 2014

La vie sur base suite.......




Après le logement le second point clef de l'organisation de la vie sur base est l'alimentation et le déroulement des repas.
Toute l'alimentation consommée sur place est acheminée par bateau. Cette situation repose essentiellement sur deux éléments:
D'une part, l'Archipel des Kerguelen abrite des espèces faunistiques et floristiques exceptionnelles dont certaines sont rares et menacées. Toute perspective de production ou d'élevage est de nature à mettre en péril la survie de ces espèces.
Pour préserver le milieu et éviter ce risque, l'administration des TAAF et les autorités de la réserve naturelle ont fait le choix de réduire toutes les initiatives de production à zéro.
                                                                                                                                                                                                                                                       D'autre part les passages du navire ravitailleur (3 à 4 fois par ans) ne  permettent aux résidents de profiter de fruits et légumes frais que pendant quelques semaines. Ensuite toute l'alimentation consommée est de moyenne ou longue conservation. Au quotidien, cette situation oblige les cuisiniers à faire preuve de beaucoup d'imagination et de talent, ce qui est le cas.
Le Pateux


La Cuisine

 A Port aux Français tous les repas sont pris à « TI KER » la salle de restaurant du bâtiment de vie commune « la vie Com ». Le déjeuner est librement accessible depuis l'aube jusqu'à 8H30, le repas du midi est à 12H00 et celui du soir à 19H00 Seules les personnes parties en « manip » (sorties scientifiques ou loisirs hors base) sont absentes aux repas. Ce système à priori rigide au début, facilite l'organisation des repas, évite les gaspillages et  surtout permet de faire des repas, un lieu d'échange ou tout le monde est présent.


Ti Ker
C'est aussi un moment privilégié pour transmettre des informations communiquer les nouvelles du jour, proposer une initiative ou faire une observation. Les messages appelés « petites com » se déroulent toujours selon le même rituel, la personne désirant s'exprimer se lève, et utilise la petit cloche prévue à cet effet . 

Tout le monde autour de la table l’écoute, la personne passe son message et remercie l'assemblée. Le repas peu commencer ou reprendre son cours.
Les « petites com » sont fréquentes. Elles annoncent l'affichage d'un document nouveau, la date du prochain exercice « sécu », la possibilité de participer à une « manip scientifique », l'arrivée d'un navire visiteur, l'organisation d'une soirée particulière, bref tout ce qui concerne le quotidien de l'équipe sans justifier de procédure d'information trop formelle.


 
Le bar de KERGUELEN, «TOTOCHE» se trouve également dans « la vie com » (le bâtiment de vie commune). Il est placé sous la responsabilité d'un des membres de l'équipe et fonctionne sur la base du volontariat. Chacun y a sa carte. Le paiement des consommations se fait à « la coop » (la coopérative) en fin de mois.                                                         



 

Toutes les activités loisirs de la base (bibliothèques, salle de sport salle de musique, ...) fonctionnent sur le même principe: un responsable assisté d'une ou plusieurs autres personnes, tous bénévoles. 
 








 



Parmi ces activités le cinéma de KER attire une attention toute particulière. Situé dans un batiment qui lui est dédié « CINEKER », est une authentique salle de cinéma 

   


avec un projecteur, et une multitude de films à disposition. Un véritable petit paradis pour les cinéphiles. 







Les loisirs, les repas et le confort des installations sur base ont beaucoup évolué. Ils sont sans comparaison avec ceux que les premiers hivernants ont connus au début de la présence française dans les terres australes. Pour s'en rappeler, il suffit de regarder les premières photos de missions (en noir et blanc) accrochées aux murs, ici et là. Les nouvelles conditions de vie dépassent souvent les attentes des résidents. Pour autant elles ne constituent pas un luxe et restent très limitées comparées aux possibilités qu’offre une vie normale en métropole ou ailleurs. Elles facilitent la présence et le travail des missions successives mais n'enlèvent rien à l'engagement de chacun et aux sacrifices souvent consentis pour parvenir jusqu'ici.

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