Ceux que l’on nomme les « infras » sont des
contractuels travaillant pour le service « Infrastructure ». Cet été ils étaient 10: Jean-François, Bruce, Mickaël, Lilian, Roland, Mickel-Ange, Georget, Roméus, Jean-Michel et Ulrick.
Ils seront 5 cet hiver et travaillent tous sous le très
apprécié chef de service, Fabrice.
Souvent nés à la Réunion, ils travaillent
plusieurs mois par an pour les Terres Australes et Antarctiques Françaises.
Certains en ont une longue expérience, d’autres sont novices.
Tous sont
spécialistes du bâtiment : maçonnerie, menuiserie, bardage, peinture… et
travaillent à la construction, la destruction ou la rénovation de nos
infrastructures : bâtiments et routes sur Port-aux-Français
principalement, mais également si besoin est, dans des sites isolés.
Cet été les "infras" ont également partagés leurs talents musicaux !
Interview
d’Ulrick, ouvrier polyvalent
Es-tu déjà parti
travailler avec les TAAF ?
Oui, deux fois dans les iles éparses, sur Tromelin.
Comment
était-ce ?
Mystique !
On a l’impression que le temps s’est arrêté. Une grande
solitude aussi.
La première fois, c’était nouveau et beau, la seconde fois
c’était un peu comme un rêve.
C’est ta première
mission à Kerguelen. Qu’en penses-tu ?
Bien. De belles choses à voir et à découvrir.
Démantèlement des fillods, remise en état du garage du
camion de pompier, bardage de la chaufferie et du magasin chaud/froid ainsi que
pleins d’autres taches sur lesquelles j’ai travaillé pour donner des coups de
main.
Qu’as tu fait pendant
ces 6 mois en dehors de ton travail ?
De la musique, du sport, le partage aussi et
découvrir !
Que vas-tu faire en
rentrant ?
Retrouver ma famille, voyager et travailler sur des projets musicaux.
Interview de
Michael, plaquiste, peintre, vitrier et conducteur d’engins
Qu’as tu fait avant
de venir aux TAAF ?
Je sortais de l’école et j’ai fait des formations de
maçonnerie.
Combien de missions
as tu réalisé dans les TAAF ?
C’est ma 16ème ! et c’est ma 7ème
mission à Kerguelen.
Est-ce que les
districts sont différents ?
Oui, une petite base et une grande base font une grande
différence, ce n’est pas la même chose.
Quels sont les
particularités de Kerguelen ?
A Kerguelen il y a plus de divertissements qu’à Crozet et
Amsterdam : c’est plus grand, on peut sortir en chaland, il y a des
possibilités de courir et de pêcher.
J’aime Kerguelen aussi par rapport à mon travail : ici
on touche vraiment à tout. J’aime bien quand on travaille sur des chantiers
plus importants comme ici ; mais tout est à vivre.
Sur quels chantiers
as-tu travaillé cette année ?
J’ai travaillé sur le bardage du « Club
Antarctique », la toiture du CEA, la peinture du radôme du CNES, la rénovation du
garage de pompiers, la fixation des nouvelles fenêtres de la chaufferie et du
magasin chaud et froid, la rénovation des routes, et sur des petits entretiens courants de
droite à gauche sur le district.
Est-ce qu’il y a des
travaux que tu trouves plus intéressants que d’autres ?
Parfois certains sont plus ou moins techniques, on apprend
avec d’autres personnes. Ce que j’ai bien aimé dans cette mission, c’est la
finition sur les bardages : c’est très technique, il y a beaucoup de
pliages et de coupes, tout se fait ici sur le district, c’était très
intéressant.
Que fais-tu en dehors
du travail ?
Je vais à la salle de sport: j'y passe 1h30 tous les soirs.
Le week-end, lorsqu’il fait beau et que je ne suis pas d’astreinte sécurité
incendie, je pars à la pêche. Cela fait une belle ballade et cela change.
Que vas tu faire en
rentrant ?
Ce sera une nouvelle vie pour moi et je vais beaucoup
profiter de ma famille.
Est-ce que cette
mission t’a plu ?
Oui, j’ai bien aimé ! Cela a passé vite vu toutes les
choses qu’on avait à faire et je me suis bien entendu avec tout le monde. La
mission a commencé sur une bonne base, donc c’est pareil pour tout le monde.
Moi j’ai bien aimé cette expérience.
Est-ce que le
district à évolué depuis ta première mission en 2003 ?
Oui, cela a beaucoup évolué. Les TAAF se sont concentrés sur
l’amélioration de la vie des hivernants pendant 10 ans (rénovation des
bâtiments de vie). Internet est aussi apparu. On peut envoyer autant de mails
que l’on veut, avant il fallait compter le nombre de caractères !
Il y a aussi eu la
création de la Réserve Naturelle. Est ce que cela a changé quelque chose pour
toi ?
Oui, beaucoup, certains sites sont protégés maintenant, les
déchets sont ramenés sur base et triés. Il y a des protocoles de biosécurité.
Est ce que cela te
semble être une bonne chose pour l’environnement ?
Vu que j’ai vu avant et après la Réserve, oui, je peux dire
que c’est une très bonne chose. Avant il n’y avait pas de protocole et maintenant
nous avons certes des interdits mais c’est pour quelque chose.
Interview de Mickel-Ange, aide
bardeur polyvalent
Combien de missions
as-tu effectué avec les TAAF ?
C’est ma seconde mission, les deux sur Kerguelen
Comment as-tu trouvé ces missions ?
Des missions très différentes, je pense que celle-ci est la
meilleure !
A quoi se jouent les
différences ?
Cela se joue par rapport au chef, à la vie collective et aux
mentalités sur base.
Que penses-tu de
Kerguelen ?
Très bien et très diversifié.
Quel est l’endroit
que tu préfères ?
Jacky : l’endroit est magnifique, mais ce n’est pas le
seul, les milieux sont différents. C’est difficile de dire en fin de compte.
Ratmanoff et Pointe Suzanne aussi ! Ce n’est pas comparable.
Sur quels chantiers
as tu travaillé cette mission ?
Le bardage du club antarctique, la rénovation du garage de
pompier, les réfections des routes, la finalisation de Keravel, le bardage du
BCR et pleins de bricoles à droite et à gauche.
Qu’est ce que tu
préfères faire comme travail ?
Je préfère lorsque c’est diversifié, pas tout le temps la même
chose, on ne répète pas les mêmes mouvements, un coup ici ou là, cela fait du
bien au moral: on n’a pas l’impression de faire du "sur place".
Qu’est ce que tu aimes dans ton travaille à Kerguelen ?
Ce n’est pas comparable avec les autres travaux dans les
autres endroits. Ici il faut s’adapter : si on n’a pas le matériel, il
faut faire autrement. Cela peut être bien ou non, mais cela nous force à
penser, à réfléchir à comment on va pouvoir s’en sortir.
Que fais-tu de ton
temps libre ?
De la guitare et du sport. J’aide aussi en cuisine.
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