lundi 15 avril 2019

 Début des travaux de la future potence de la Flottille


En ce mois d'avril, l'équipe de José, le chef infra, entreprend les grands travaux de réalisation de la future potence qui servira à la mise à l'eau des embarcations depuis le quai de la flottille . 

Cette potence, un grand bras articulé et motorisé avec palan pouvant soulever une charge de 2 tonnes, permettra en effet de mettre à l'eau les embarcations de type légère (zodiac), mais aussi plus lourde comme le Commerson, embarcation semi-rigide de la Réserve Naturelle, pesant près d'une tonne et demie.



Jusqu'à maintenant, il fallait en effet un tracteur et une remorque pour le mettre à l'eau depuis une rampe, pas toujours très facile d'accès, ou encore l'emploi de la grue.   




La potence sera d'un usage beaucoup plus facile; il sera aussi possible de l'employer pour le chargement ou le déchargement de matériels.


La première étape consiste donc à couler le socle qui accueillera cette potence, sur le quai de la flottille.
Ce socle doit permettre de supporter à la fois le poids de la potence elle-même, mais aussi la charge en bout de bras.  






L'ensemble des matériaux nécessaires à sa réalisation a été réceptionné à OP1, et cela représente déjà une belle quantité de fer à béton!

  









Étudié par un bureau d'étude, le socle doit venir prendre place en bordure du quai.













Un grand coffrage est réalisé au milieu duquel on distingue la platine de fixation de la potence. Elle doit être mise parfaitement de niveau.  


Le coffrage doit être solidement fixé et étayé pour rester en place malgré la pression du béton qui sera coulé dedans. 



Il ne faut pas moins de 16 m3 pour remplir le coffrage, soit l'équivalent de 39 tonnes de béton.... L'ensemble des matériaux sont acheminés à proximité immédiate du chantier pour faire en sorte qu'une fois lancé, l'opération de coulage du béton ne s'interrompe pas. 
La grosse bétonnière est positionnée elle aussi de façon à se déverser directement dans le coffrage. 
Enfin, le mélange de sable et de gravier, issu de la carrière de Port-Aux-Français, est apporté avec le Caterpillar piloté par Jean-Pierre. 
Le jour J, toute l'équipe infra est sur le pont, renforcée exceptionnellement par de nombreux volontaires qui se relaieront tout au long de la journée pour apporter leur aide, en alimentant la bétonnière en ciment, en eau et produits additifs (accélérateur de prise, fibre, fluidifiant.), mais aussi en complétant en pelletage ce que le Caterpillar ne peut réaliser.   
     






L'eau et les additifs se chargent au seau par le dessus de la bétonnière.
Notre boulanger, Jérôme (à l’arrière-plan), mettra lui aussi généreusement la main à la pâte…












Pour ces dosages méticuleux, il fallait bien recourir à des spécialistes ! (ici, Marc notre bibou, et Clément de la Réserve Naturelle)  














Même si sa fluidité aide en cela, le béton doit être acheminé à la pelle jusque dans les moindres recoins du coffrage. 






Afin d'assurer une répartition et une homogénéité parfaite du béton, celui-ci doit être "vibré" à l'aide d'une carotte branchée sur un compresseur. Arnaud et Roméus se seront relayés toute la journée à cette tâche, entre deux pelletés de béton.    





A l'issue d'une bonne journée de travail, où le béton a été fabriqué et coulé sans interruption, Michel, notre chef maçon, et Arnaud peuvent enfin fièrement prendre la pause avant le dernier lissage de surface, pendant que Georget peut enfin couper le moteur de la bétonnière.








Après un mois de séchage, le montage de la potence pourra débuter; pour l'heure, c'est au tour de Stéphane et de son équipe ESF (Electricité, Sécurité et Flottille), de prendre le relais pour préparer l'assemblage des différents éléments de la potence. A suivre donc...

Quelques chiffres :
30.4T de sable
247 sacs de ciment soit 6,175T
2.32 M3 d’eau
160 L d’accélérateur de prise
28.8 L de super plastifiant
Et pour l’anecdote, c’est au minimum 3200 coups de pelle et 39 t de matériaux déplacés.

Un grand merci à tous ceux qui auront participé à cette réalisation!












vendredi 12 avril 2019


Le 11 avril, Les personnels du Bureau des Communications et Radio étaient mobilisés, avec les personnels du CNES, pour assurer une opération de migration de satellite de nos liaisons VSAT.
VSAT signifie "terminal à très petite ouverture" (en anglais Very Small Aperture Terminal). Il s'agit d'une technique de communication par satellite qui permet la transmission de données, en téléphonie, TV et internet. Avant l’apparition de ces communications satellites, les transmissions dans les îles australes étaient assurées par radio sur des longueurs d’onde permettant la réflexion dans les couches de l’atmosphère.


Radome VSAT de Port-Aux–Français abritant l’antenne parabolique


Pour les bases australes et antarctiques, il s’agit du seul moyen de communication, car ces territoires ne sont évidemment pas reliés par câble sous-marin. 

Cette opération consistait à passer d’un ancien satellite, l’IS 902 lancé en 2001, à un plus récent, l’IS 17, placé lui aussi en orbite géostationnaire par la fusée ARIANE en 2010.

Le satellite IS 17

L'antenne parabolique située à l'intérieur du radôme



L'orbite géostationnaire autour de la Terre se situe à une altitude de 35 786 km au-dessus du géoïde terrestre. On parle aussi d’orbite géosynchrone qui présente la particularité de faire qu'un corps se trouvant sur cette orbite possède une période de révolution très exactement égale à la période de rotation de la Terre sur elle-même (23 heures 56 minutes et 4,1 secondes). Cette propriété fait que tout corps en orbite géostationnaire paraît immobile par rapport à tout point de la Terre.

Le dispositif qui permet d'assurer la réception et l'émission du signal










Cette migration de satellite entraîne pour les installations sur base la nécessité d’un re-pointage de notre antenne parabolique, de façon extrêmement précise vu la distance qui nous sépare du satellite.





Yoann, le chef de station du CNES,
 et Jean-Sébastien, l'un de nos techniciens radio


Deux systèmes de repositionnement de l’antenne permettent ce réglage sur un plan horizontal, et au niveau de l’azimut.
Paul-Elie, le second technicien radio, à la manœuvre de réglage


















 Ces deux axes peuvent être réglés de façon quasi millimétrique avec une simple clé à cliquet !





On contrôle la qualité du signal en mesurant l’émission au moyen d’un analyseur de spectre, de façon à avoir un débit optimal.



Michel le chef BCR, Thomas technicien CNES, avec Jean-Sébastien et Paul-Elie




Nos techniciens Télécoms ont tous reçu une formation sur la manière d’effectuer le re-pointage de l'antenne vers le nouveau satellite, et après plus de deux heures de manipulations, en relation étroite avec le centre Airbus Défense and Space’s à Toulouse, l’opération s’achève :
La base de Port-Aux-français est de nouveau reliée au monde, à l'aide de ce moyen de communication plus performant que l’ancien!  







Quelques éléments sur ce satellite Intelsat 17 (IS-17) :
Sa position est de 66 ° E. Il a été lancé le 26 novembre 2010 depuis le Centre spatial guyanais de Kourou par la fusée Ariane 5 ECA. Il pèse un peu plus de 2 tonnes et a une durée de vie de 18 ans.
Son opérateur est Intelsat, consortium intergouvernemental International créé le 20 août 1964, associant 11 pays. Celui-ci possède 53 satellites géostationnaires, plusieurs téléports dont celui de Fuchsstadt en Allemagne.