lundi 30 octobre 2017

Portrait d'hivernant: Manon, vétérinaire du programme popeleph

Qui es-tu, d’où viens-tu Manon ?
Je suis vétérinaire tout juste diplômée depuis le mois de juillet et parisienne. J’ai 26 ans.
J’ai toujours grandi avec toute sorte d’animaux et j’ai la vocation d’être vétérinaire depuis mon enfance. Je vis dans une maison peuplée de chats, chiens, lapins, poules, tourterelles, tortues, gerbilles, octodon et rats.

 Quel est ton parcours pour venir à Kerguelen ?
J’ai passée ma thèse juste avant de partir au mois de juillet sur le guépard asiatique, une sous espèce de guépard en danger critique d’extinction qu’on ne trouve plus qu’en Iran.
Auparavant et grâce ma scolarité à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA), j’ai déjà pu voir du pays : j’ai effectué un stage en Argentine dans une réserve avec des pumas, et au Vietnam l’année précédente dans un petit village de montagne pour travailler sur l’élevage familiale de cochons noirs.

Comment as-tu entendu parlé du programme ?
Cela m’est un peu tombé dessus car la directrice d’un des programmes auquel je suis affiliée est maitre de conférence en éthologie à l’ENVA. C’est elle qui a mis l’annonce dans la promotion sortante de l’école vétérinaire et j’ai postulé ! 







Quelles ont étés tes motivations ?
Faire quelque chose d’exceptionnel, voir du pays, travailler avec des animaux avec lesquels je n’aurai probablement pas trop l’occasion de retravailler. J’aime aussi l’expérience de terrain, travailler en extérieur.
Que fais-tu ici ?
Mon rôle principal est l’implantation sous cutanée d’enregistreur de rythme cardiaque en temps que vétérinaire. Autrement, je suis participe à toutes les autres tâches du programme popeleph : peser, mesurer, identifier et prélever des échantillons biologiques des éléphants de mer avec mes deux collègues.
Entre les séjours propres à mon programme, je vais en découvrir d’autres en donnant un coup de main pour les manipulations d’autres espèces.
Une anecdote de popeleph ?
Il y a un mâle que nous avons appelé Fleur parce qu’il avait une marque en forme de fleur et nous pensions qu’il était doux. En réalité, il était très agressif et portait très mal son nom et avait tendance à nous charger si on s’approchait trop de ses femelles !






Quel est le bilan de ton mois et demi passé à Rivière du Nord ?
Lorsqu’on est dans un cadre aussi paradisiaque, les considérations techniques de confort, comme prendre des douches dans une eau à 2° ou se frayer un chemin parmi les bonbons pour aller laver son linge, restent bien lointaines…

Comment c’était de vivre à 3 dans une cabane isolée pendant un mois et demi ?
J’ai eu la chance de tomber sur 2 personnes hyper faciles à vivre donc je n’ai pas du tout ressenti de sensation d’isolement ou besoin de m’isoler. Malgré l’exiguïté de la cabane, Rivière du Nord est bien assez grand pour trois.






Sais-tu ce que tu vas faire ensuite ?
Travailler en clinique pour mettre en pratique les connaissances apprises à l’école sinon cela se perd vite.









Penses-tu tirer profit de ton expérience à Kerguelen d’un point de vu professionnel ?
Oui car j’aimerai entrecouper mon travail en clinique par des expériences de terrain et cela peut servir d’avoir des expériences atypiques comme celles-ci.







As-tu un souvenir de Rivière du Nord à partager ?
Les relations rigolotes que l’on peut lier avec la faune locale : notre « bonbon de garde » Dick troisième du nom et Baltazar, chaton nouvellement sevré qui nous avait adopté en temps que voisin provisoire.







   

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