Début des travaux de la future potence de la Flottille
En ce mois d'avril, l'équipe de José, le chef infra, entreprend les grands travaux de réalisation de la future potence qui servira à la mise à l'eau des embarcations depuis le quai de la flottille .
Cette potence, un grand bras articulé et motorisé avec palan pouvant soulever une charge de 2 tonnes, permettra en effet de mettre à l'eau les embarcations de type légère (zodiac), mais aussi plus lourde comme le Commerson, embarcation semi-rigide de la Réserve Naturelle, pesant près d'une tonne et demie.
Jusqu'à maintenant, il fallait en effet un tracteur et une remorque pour le mettre à l'eau depuis une rampe, pas toujours très facile d'accès, ou encore l'emploi de la grue.
La potence sera d'un usage beaucoup plus facile; il sera aussi possible de l'employer pour le chargement ou le déchargement de matériels.
La première étape consiste donc à couler le socle qui accueillera cette potence, sur le quai de la flottille.
Ce socle doit permettre de supporter à la fois le poids de la potence elle-même, mais aussi la charge en bout de bras.
L'ensemble des matériaux nécessaires à sa réalisation a été réceptionné à OP1, et cela représente déjà une belle quantité de fer à béton!
Étudié par un bureau d'étude, le socle doit venir prendre place en bordure du quai.
Un grand coffrage est réalisé au milieu duquel on distingue la platine de fixation de la potence. Elle doit être mise parfaitement de niveau.
Le coffrage doit être solidement fixé et étayé pour rester en place malgré la pression du béton qui sera coulé dedans.
Il ne faut pas moins de 16 m3 pour remplir le coffrage, soit l'équivalent de 39 tonnes de béton.... L'ensemble des matériaux sont acheminés à proximité immédiate du chantier pour faire en sorte qu'une fois lancé, l'opération de coulage du béton ne s'interrompe pas.
La grosse bétonnière est positionnée elle aussi de façon à se déverser directement dans le coffrage.
Enfin, le mélange de sable et de gravier, issu de la carrière de Port-Aux-Français, est apporté avec le Caterpillar piloté par Jean-Pierre.
Le jour J, toute l'équipe infra est sur le pont, renforcée exceptionnellement par de nombreux volontaires qui se relaieront tout au long de la journée pour apporter leur aide, en alimentant la bétonnière en ciment, en eau et produits additifs (accélérateur de prise, fibre, fluidifiant.), mais aussi en complétant en pelletage ce que le Caterpillar ne peut réaliser.
L'eau et les additifs se chargent au seau par le dessus de la bétonnière.
Notre boulanger, Jérôme (à l’arrière-plan), mettra lui aussi
généreusement la main à la pâte…
Pour ces dosages méticuleux, il fallait bien recourir à des spécialistes ! (ici, Marc notre bibou, et Clément de la Réserve Naturelle)
Afin d'assurer une répartition et une homogénéité parfaite du béton, celui-ci doit être "vibré" à l'aide d'une carotte branchée sur un compresseur. Arnaud et Roméus se seront relayés toute la journée à cette tâche, entre deux pelletés de béton.
A l'issue d'une bonne journée de travail, où le béton a été fabriqué et coulé sans interruption, Michel, notre chef maçon, et Arnaud peuvent enfin fièrement prendre la pause avant le dernier lissage de surface, pendant que Georget peut enfin couper le moteur de la bétonnière.
Après un mois de séchage, le montage de la potence pourra débuter; pour l'heure, c'est au tour de Stéphane et de son équipe ESF (Electricité, Sécurité et Flottille), de prendre le relais pour préparer l'assemblage des différents éléments de la potence. A suivre donc...
Quelques chiffres :
30.4T de sable
247 sacs de ciment
soit 6,175T
2.32 M3 d’eau
160 L d’accélérateur
de prise
28.8 L de super
plastifiant
Et pour l’anecdote, c’est au minimum 3200 coups de pelle et
39 t de matériaux déplacés.
Un grand merci à tous ceux qui auront participé à cette réalisation!
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