Le 2 février avait lieu la journée mondiale des zones humides (JMZH).
Chaque
année, cette journée commémore la signature de la Convention sur les zones
humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la
mer Caspienne.
La Convention de Ramsar, est un traité
intergouvernemental mondial fournissant le cadre de l’action nationale et de la
coopération internationale pour la conservation et l’utilisation durable des
zones humides et de leurs ressources. C’est le seul traité mondial consacré à
un écosystème particulier.
Les zones humides sont omniprésentes sur les Terres australes françaises, la pluviométrie y étant élevée et les influences océaniques importantes. Selon leur localisation, elles prennent la forme d’habitats divers : habitats herbeux, fell-fields, habitats boueux enrichis par la présence d’oiseaux et mammifères marins, communautés de fougères ouvertes ou fermées, tourbières, etc.
L’archipel de Kerguelen fait partie du site RAMSAR n° 1837. Ce
dernier couvre l'intégralité du périmètre de la réserve naturelle des Terres
australes françaises.
Ces zones humides offrent des habitats aux oiseaux et
mammifères marins, et permettent le développement d’espèces de flore et
d’invertébrés. Les tourbières sont par ailleurs des lieux de fixation du
carbone et d’épuration de l’eau. Ces zones revêtent, enfin, un intérêt culturel
important, dans la mesure où elles représentent un des derniers lieux de «
naturalité » au monde, qui conserve le caractère sauvage de son patrimoine
naturel originel.
A la recherche de Ranunculus moseleyi |
Durant cette excursion, ponctuée de nombreuses explications sur l’intérêt de ces espaces pour la biodiversité, les personnels de Kerguelen ont pu observer deux espèces emblématiques de ces zones humides de Kerguelen : Le canard d’Eaton et la renoncule Moseleyi.
Endémique des îles Kerguelen, Ranunculus moseleyi est observée exclusivement en milieu humide en bordure de mares ou d’étangs pouvant s’assécher temporairement.
photo Quentin Guibert RNN |
Lui ausi endémique des archipels Crozet et Kerguelen, le canard d’Eaton est présent en hiver dans les zones humides côtières ou insulaires pour y occuper les prairies côtières avec plans d’eau peu profonds. En été, les individus se dispersent dans les terres et occupent une grande variété d’environnements humides (cours d’eau, lacs, mares, prairies humides, etc.).
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