samedi 15 août 2020

Présentation du programme SUBANTECO / ECOBIO

 

Les terres australes et antarctiques françaises abritent le programme scientifique SUBANTECO (écologie des systèmes subantarctiques) qui vise à étudier la dynamique des plantes et insectes autochtones et introduits dans les îles subantarctiques. Le laboratoire d’accueil est basé à Rennes au sein de l’UMR ECOBIO (Ecosystèmes, Biodiversité, Evolution). Trois volontaires en service civique (VSC) sont affectés chaque année dans les districts de Crozet et Kerguelen. Kevin et Manon sont les deux VSC de la mission 70 affectés sur Kerguelen.

 Kevin et Manon pour un échantillonnage opportuniste d'insectes sur le Mont Bungay en vue d'identification au laboratoire @Théophile Lebrun

  

Manon réalise un suivi d'insectes sur des laisses de mer à Cap Digby et utilise un aspirateur à bouche @Thomas Laurenceau

Ce programme englobe des protocoles de suivi spatial de la biodiversité de plantes et d’insectes sur le terrain pour étudier leur vulnérabilité face à l’effet conjugué des changements climatiques et de l’introduction d’espèces invasives.

Suivi d'insectes natifs au sein d'un habitat à choux de Kerguelen dans un quadrat de 10 x 10 m à Pointe Suzanne @Stéphane Defranoux

Une partie importante du planning est dédiée à l’échantillonnage de plusieurs populations d’un carabe prédateur introduit - Merizodus soledadinus – pour des analyses de sa variation génétique en fonction de son temps de résidence. Il colonise l’île en suivant la côte depuis son introduction à Port Couvreux en 1913 dans un fourrage dédié à l’élevage en provenance des Falkland. Depuis, il décime les populations autochtones de diptères (mouches moustiques…), comme la mouche sans aile Anatalanta aptera, ou le charançon Canonopsis sericea qui ne sont pas armés face à la présence de prédateurs. Par ailleurs, des expériences en incubateur sur des populations en élevage ont montré que les diptères autochtones sont extrêmement sensibles à une hausse des températures.

Elevage d'Anatalanta aptera, une mouche sans aile pour un test d'adaptation aux changements climatiques @Kevin Le Falher
Observation de Canonopsis sericea, le plus grand charancon autochtone de Kerguelen à Val Travers @Kevin Le Falher

Une autre partie du programme est dédiée au suivi de la végétation de mares en réponse aux variations du milieu en lien avec le changement climatique. 45 mares sont suivies tout au long de l’année pour des mesures de couverture de plantes et de paramètres abiotiques de l’eau.

 

Manon réalise un suivi de la recolonisation du désert de Pointe du Morne par les végétaux @Théophile Lebrun

Kévin relève les données de la sonde de températures dans le Val Studer @Marion Nebot.

 

Pour plus de renseignements sur le  quotidien d’un hivernant du programme Ecobio, vous pouvez également visiter le blog de Kevin à l’adresse :

https://kevinker70.blogspot.com

















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