jeudi 22 février 2024

La journée Mondiale des Zones Humides

 

 L’ensemble de la réserve naturelle nationale des terres australes et antarctiques françaises est classée RAMSAR depuis 2008. La convention RAMSAR, relative aux zones humides, est un traité intergouvernemental mondial pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides et de leurs ressources.

 

Paysage de Kerguelen, avec ses nombreuses zones humides

 

Les agents du service de la direction de l’environnement des Terres Australes et Antarctiques Françaises se sont associés aux biologistes Maya et Lisa, du programme de l’Institut Polaire Français « ECOBIO », afin de proposer aux personnels présents sur le district de Kerguelen une activité thématique pour fêter la journée Mondiale des Zones Humides.

Ainsi, le dimanche 4 février, c’est une équipe de 19 personnes qui, après avoir pu boire le café/thé et manger une part de gâteaux au bureau de la Réserve Naturelle Nationale, sont parties à la découverte des mares présentes non loin de la base, à Isthme bas.   
Cette sortie a été l’occasion pour le programme IPEV 136 (ECOBIO) de mobiliser de nombreux volontaires afin de leur prêter main forte pour effectuer l’étude des caractéristiques physico-chimiques des mares (taille, profondeur, température, pH, oxygène, nutriments) et de la dynamique des communautés végétales aquatiques (macrophytes) afin de déterminer leur réponse aux variations de températures annuelles en lien avec les changements climatiques (variations de compositions spécifique et fonctionnelle).
 
 Après une présentation de Maya, détaillant le travail à effectuer, tout le monde s’est mis à la tâche. Pendant que certains s’attelaient à la recherche des sondes permettant le suivi en continu de la température des mares, d’autres effectuaient des prélèvements d’eau et de sédiments, certains mesuraient les paramètres physico-chimiques tels que le pH/le taux d’oxygène/la conductivité, et d’autres réalisaient l’identification des espèces végétales présentes dans et sur le pourtour des mares.
 
 

                        Présentation des objectifs du protocole du Prog. IPEV ECOBIO par Maya

 

 
 Prise de note, de points GPS, préparation des sondes, des flaconnages,
  reconnaissance des espèces végétales réalisé autour d’une petite mare.

 
 
 Prélèvement des sédiments par Kévin.
 

Enfin, après un petit sandwich pour la pause de midi, certains sont restés aider Maya pour finir de collecter les dernières données, alors que d’autres ont pris le chemin du retour, équipés de touques, sacs et caisses en plastique pour effectuer une « mission de dépollution » en ramassant des déchets échoués le long du linéaire côtier. Ces derniers sont principalement des plastiques ayant pu s’être envolés depuis la base, ou des cordages issus des bateaux de passage, au total environ 40 kilos de déchets aurons été collectés.
 

La dépollution en action !

 

Cette journée aura été l’occasion pour tous de passer un bon moment convivial, se mobiliser pour la préservation de notre environnement immédiat, mais également en apprendre davantage sur l’intérêt des zones humides.

Pour rappel, ces « zones humides » dessinent une multitude de paysages dans le monde : Estuaires, Lagunes, étangs, lacs, marais, maris salés, vasières, tourbières, prairies humides ou encore lagons. Malgré leur importance, 67 % des zones humides mondiales ont disparu depuis 1900.
Pourtant leurs bénéfices sont réels et nombreux ! Elles permettent entre autres le stockage et la filtration naturelle de l’eau, sont des puits de carbones, abritent une biodiversité extraordinaire, et permettent de nourrir une grande part de l’humanité (pêche, chasse, agriculture).  

 

Lisa, Maya, Benoît